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Savoir piloter les changements dans l'entreprise et la société
Les cultures peuvent-elles réellement changer, ou est-ce une vue de l’esprit ?
Et si elles peuvent changer, est-ce qu’un changement peut être rapide ou
doit-il nécessairement être très long ?
Une question se pose de temps en temps à certains : les cultures peuvent-elles
réellement changer, ou est-ce une vue de l’esprit ? Et si elles peuvent
changer, est-ce qu’un changement peut être rapide ou doit-il nécessairement
être très long ?
Pour répondre à cela, rappelons au préalable ce qu’est une culture. Culture a
deux sens différents. Le premier est synonyme d’érudition et ne nous intéresse
pas dans notre contexte. La seconde est définie dans le dictionnaire comme «
les attitudes et comportements propres à un groupe social ou à une
organisation. »
La définition opérationnelle que nous utilisons chez Key Partners pour définir
une culture, c’est l’ensemble des points d’accord d’un groupe. Si vous y
regardez de près, vous verrez que c’est ce qui sous-tend la définition
précédente.
Maintenant, voyons si les cultures peuvent changer, et observons le basculement
qu’il y a eu entre début 2008 et mi 2009 : nous avons basculé dans une culture
de crise.
Comment une culture de crise se crée-t-elle ?
Revenons début 2008 : à cette époque on parlait plutôt du changement de nos
équipes dirigeantes et de l’impact que cela avait ou aurait sur notre vie. Mi
2009, on parle de crise, de chômage, de la peur de ne pas s’en sortir, etc.
Est-ce bien une autre culture ? Sans aucun doute. Il y a bien eu un changement
d’attitude et de comportement des gens. Les points d’accord ont bien changé. Un
pays entier a changé de culture en quelques mois.
Donc, si nous sommes passés d’une culture à une autre, comment ce changement
s’est-il produit ?
Revenons en arrière : 2008, une crise financière balaye le monde bancaire. Il y
a peu de raison que cette crise financière devienne une crise économique… sauf
que cette crise économique est annoncée comme imminente. A cette époque, qui
parmi nos lecteurs a observé de ses propres yeux les ravages d’une crise ?
Probablement très peu de personnes. Votre serviteur a même fait un sondage
auprès d’un certain nombre de dirigeants d’entreprise : au début du 3ème
trimestre 2008, la réponse la plus fréquente était que l’on ne ressentait pas
les effets d’une crise, même si tout le monde en parlait.
Mais un martèlement répété par tous les canaux médiatiques possibles qu’il y
avait une crise était en train de changer les points d’accord des Français.
Les médias ont parlé et ont continué à parler de crise (c’est normal, car cela
fait vendre plus). Donc les points d’accord sur l’existence d’une crise ont
augmenté.
Du côté des dirigeants d’entreprise, cela s’est progressivement transformé en
« nous ne sommes pas touchés, mais il faut être vigilant », puis « nous ne
sommes pas touchés, mais préférons prendre les devants » (c'est-à-dire,
commencer à diminuer les achats) ce qui a commencé à gripper l’économie.
Ceci explique peut-être la question que se posent beaucoup : comment est-on
passé d’une crise financière à une crise économique ? Selon notre avis, c’est
par un martèlement médiatique (entre 3 et 6 mois) qui a créé l’accord sur
l’existence de la crise et la peur de lendemains lugubres, qui a ensuite
généré la crise économique.
Mais notre propos est de rester opérationnel et non pas polémique, et
d’illustrer la roue du changement. Donc, si l’on revient à la roue du
changement, on peut voir que cette répétition médiatique a fait percevoir aux
gens qu’il existait une crise, puis les a mis dans un mode de pensée de crise,
qui a généré un comportement de crise, jusqu’à ce que beaucoup de gens aient ce
comportement, qui est devenu une habitude, et l’on est passé dans une culture
de crise.
Comment se sortir d'une crise ?
Probablement par la même voie. Quand suffisamment de gens seront d’accord que
la crise ne peut plus durer, ils commenceront à relancer les achats qui
relanceront la croissance qui ralentira la crise puis relancera l’économie.
Nombreux sont les économistes qui parlent des cycles de crise. Ils les nomment
les cycles Juglar, Kitchin ou Kondratieff selon leur durée. Ils notent aussi
que les cycles ont tendance à se raccourcir. Nous pouvons légitimement nous
demander si la raison n’est pas tout simplement le temps qu’il faut pour faire
changer les points d’accord d’une culture et si l’accélération des cycles ne
provient pas de la démultiplication des canaux de communication (journaux,
radio, télévision, internet…) ?
Quel rapport entre ceci est le management du changement dans une organisation ?
C’est que les cultures peuvent changer. S’il ne faut que quelques mois pour
faire changer celle d’un pays entier, et même plusieurs pays, on peut sans
aucun doute faire aussi changer la culture d’une entreprise, d’une
administration, ou d’un groupe social, d’une ville, etc. Changer de culture est
quelque chose qui s’organise, et dont la méthode est expliquée au travers de la
roue du changement.
Apprenez à mettre en pratique le Management du changement
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